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Claude Hamonet

 

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LEXIQUE DES TERMES USUELS
de la médecine de rééducation et de l’handicapologie

(Avec leur traduction en anglais)

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Avec la collaboration du professeur Georges Varghese, Department of Rehabilitation Medicine, The University of Kansas, Medical Center, Kansas City, Kansas, USA.
Et de Said Mammeri †, latiniste et étymologiste.

« LEXICOGRAPHI : Nomina diversarum linguarum cotligunt. Mentzelii. Index multilinguis. lexicon polyglotton » (in Bibliotheca botanica. Caroli Linnaei, Archiat. Reg. Medic. et Botan. Profess. Upsal, Philosopha Botanica, Stockholmaei, 1751).


 
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A

ACCESSIBILITÉ (anglais : Accessibility). C’est l’un des mots-clés de la réadaptation puisqu’il exprime la possibilité pour des personnes aux capacités fonctionnelles réduites (pour se déplacer, pour voir, pour entendre, pour comprendre...), d’accéder à la vie sociale. Au sens restreint il s’agit de l’accessibilité architecturale, au sens large, il s’agit de l’accessibilité sociale.

ACCIDENT (anglais : Accident). Il s’agit d’un fait extérieur à l’individu qui peut entraîner un traumatisme et une ou des lésions avec, dans certains cas, des conséquences fonctionnelles qui peuvent être responsables (ou non) de handicap(s).
Accident  Traumatisme  Lésion  Perte fonctionnelle  Handicap.
C’est dire l’importance de l’accidentologie en handicapologie dans toutes les circonstances de la vie : à la maison, au travail, sur la voie publique, dans la pratique des loisirs et des sports ou, du fait d’une agression. La prévention de ces divers types d’accidents, la qualité et la précocité de la prise en charge de l’accidenté représentent des aspects déterminants dans la lutte contre la survenue des handicaps.

ACTIF, ACTIVE (RÉÉDUCATION ACTIVE) (anglais : Active, Active physical or occupational therapy). C’est une des modalités de la rééducation en kinésithérapie ou en ergothérapie, qui implique une participation effective, avec contractions et donc travail musculaire, de la personne rééduquée. Les mouvements effectués peuvent être « assistés » ou « aidés » par le kinésithérapeute ou I’ergothérapeute. Cette assistance peut utiliser un dispositif mécanique tel qu’un contrepoids relié au sujet par un système de poulie (« pouliethérapie »), ou bien elle fait appel au principe d’Archimède lorsque le sujet (ou seulement une partie de son corps) est placé dans l’eau (« balnéothérapie »). Ces méthodes d’assistance sont indiquées lorsque les mobilisations articulaires sont douloureuses (chez les rhumatisants, par exemple), lorsque les moteurs articulaires sont faibles (paralysies partielles), ou encore lorsqu’un segment osseux est fragilisé (par une fracture récente, par exemple).

AIDE ANIMALE (anglais : Animal assistance). C’est la participation d’un animal à diverses activités de la vie quotidienne d’une personne handicapée. L’aide animale la plus popularisée est le chien-guide pour aveugle qui est aussi utilisé par des sourds. Il y a une tendance actuelle à multiplier les aides animales pour aider les personnes ayant des difficultés de manipulation ou de déplacement : singes capucins dressés à la manipulation de commandes et à la réalisation d’une aide alimentaire chez des personnes tétraplégiques (paralysées des quatre membres), chiens dressés à apporter divers objets, chiens pour épileptiques...

AIDE HUMAINE (anglais : Human assistance). Ce terme indique qu’une participation d’un ou de plusieurs êtres humains est nécessaire à l’accomplissement d’une fonction (la marche par exemple) ou pour faire face à une situation handicapante (prendre une douche par exemple). La dépendance d’une aide humaine est un moyen de réduire ou de supprimer les handicaps, elle comporte donc un aspect très positif. Elle crée des contraintes vis-à-vis des proches ou, à défaut, de la société. Les aides humaines, que l’on appelle parfois aussi : « tierces personnes » peuvent être spécialisées (« auxiliaires de vie » pour personnes handicapées) ou non (« aides ménagères »).

AIDE TECHNIQUE (anglais : Technical Aid). Ce terme désigne, au sens restreint, les aides matérialisées qui compensent une perte de capacité (aides techniques « fonctionnelles ») ou qui permettent un ajustement particulier d’une situation qui, sans cela, serait handicapante (aides techniques « situationnelles »). La canne ou le déambulateur sont des aides techniques « fonctionnelles » pour la marche ; l’adaptation, pour la main, d’une commande de l’accélérateur d’une automobile est une aide technique « situationnelle ». Plus largement, on peut aussi englober sous ce vocable tous les moyens, à l’exclusion des aides humaines, qui permettent de réduire les handicaps. Ceci inclut l’apport du médicament lorsqu’il a une action sur l’amélioration fonctionnelle : anti-épileptique, antalgique, modificateur du comportement vésical, antispastiques...

AGENTS PHYSIQUES (anglais : Physical agents). Il est usuel d’utiliser ce terme pour désigner l’ensemble des traitements de médecine physique qui font appel à différents « agents physiques » : le froid, la chaleur, les ultra-sons, le laser, les courants électriques, les ondes magnétiques.

AGONISTE (anglais : Agonist). Cela se dit de muscles qui exercent leur action dans la même direction ; le terme inverse est antagoniste (anglais : Antagonist). Le contrôle du mouvement fait constamment appel à des régulations très fines de groupes musculaires qui sont tantôt « agonistes », tantôt « antagonistes », les uns par rapport aux autres. Ces notions sont évidemment très importantes pour réaliser une rééducation motrice correcte, et éviter, par une rééducation anarchique de contribuer au « désordre musculaire » qui caractérise certaines lésions du système nerveux.

ALCOOLISATION (anglais : Alcohol-block). En médecine de rééducation on désigne ainsi une technique d’injection d’une solution d’alcool, plus ou moins diluée, au niveau des muscles ou prés des nerfs dans le but de réduire les activités motrices pathologiques fonctionnellement gênantes.

ALGIE (anglais : Algia). Le terme, d’origine grecque (« algos », signifie douleur), il est associé à un mot désignant une partie du corps pour identifier bon nombre de lésions fonctionnellement limitantes, la douleur étant, dans ces cas, la cause principale de la gêne fonctionnelle. Il en est ainsi pour les lombalgies (douleurs de la région lombaire) et pour les cervicalgies (douleurs du cou).

ALGODYSTROPHIE OU ALGONEURODYSTROPHIE (anglais : Reflex sympathic dystrophy). Il s’agit d’un état pathologique qui accompagne et peut aggraver considérablement bon nombre de lésions d’origine traumatique (fractures) ou neurologique (hémiplégies). Ses manifestations se focalisent sur une partie ou la totalité d’un membre (un membre supérieur le plus souvent). Il s’agit de douleurs (d’où la dénomination du syndrome), mais aussi de modifications de la couleur de la peau, d’une atrophie des muscles, de limitation des mouvements des articulations qui sont menacées d’enraidissement et d’ostéoporose. Sa survenue représente un obstacle majeur pour la poursuite de la rééducation. Il implique un traitement local (et éventuellement général), sans délai, ainsi qu’une adaptation du programme de rééducation. C’est dire que l’algodystrophie est l’une des ennemies principales du rééducateur. Sa prévention par la réduction des temps d’immobilisation et la pratique d’une rééducation non agressive doivent permettre d’améliorer une situation qui reste préoccupante dans la pratique quotidienne.

ALLOCATION ADULTE HANDICAPÉ (AH) (anglais : Adult’s handicapped pension). Allocation versée aux adultes handicapés qui peuvent à la fois justifier d’un niveau d’incapacité important et de l’insuffisance de leurs ressources personnelles. Les dossiers sont instruits, en France, par la Cotorep.

ALLOCATION COMPENSATRICE (AC) (anglais : Compensatory Grant). Allocation à laquelle peuvent prétendre les personnes handicapées dont l’état de santé nécessite une aide humaine pour les actes essentiels de la vie quotidienne.

ALLOCATION D’ÉDUCATION SPÉCIALE (anglais : Special Education Grant). C’est une aide financière attribuée aux familles qui ont la charge d’éduquer un enfant handicapé. Elle est attribuée en France après décision de la Commission départementale d’éducation spéciale (CDES).

AMBLYOPE (anglais : Amblyopia). Personne atteinte d’une amblyopie (voir ce mot).

AMBLYOPIE (anglais : Amblyopy). Vision très basse. Les aides techniques et la réadaptation (ergothérapie) peuvent améliorer les situations de handicap que rencontrent les amblyopes de façon importante. Il y a là un secteur de la réadaptation insuffisamment développé.

AMPUTATION (anglais : Amputation). C’est l’absence ou la suppression d’un segment du corps humain. Ce sont les amputés des membres qui sont les plus concernés par la médecine de rééducation avec la mise en place et l’adaptation de prothèses. Les causes d’amputation sont diverses, les plus fréquentes sont les traumatismes ou bien les gangrènes compliquant une artérite des membres inférieurs. Il est plus correct de parler « d’agénésie » d’un membre lorsque celui-ci manque dès la naissance.

AMYOTROPHIE (anglais : Amyotrophy). « Mios », en grec, signifie muscle et « trophein » croître, diminution du volume des muscles s’accompagnant souvent d’une diminution de l’efficience musculaire.

ANALE (RÉÉDUCATION ANO-SPHINCTÉRIENNE) (anglais : Bowel Rehabilitation). Elle est utilisée dans les incontinences fécales et utilise les mêmes méthodes que celle de l’incontinence urinaire : renforcement des muscles du périnée par des méthodes manuelles ou instrumentales (électro-stimulation, rétroaction ou bio-myo-feed-back).

ANKYLOSE (anglais : Ankylosis). Blocage total d’une articulation.

ANTAGONISTE (anglais : Antagonist). Voir « Agoniste ».

ANTISPASTIQUE (TRAITEMENT ANTISPASTIQUE) (anglais : Antispastic treatment). Ce terme désigne tous les moyens thérapeutiques, surtout médicamenteux, qui agissent sur les contractures musculaires pathologiques.

APHASIE (anglais : Aphasia). Au sens étymologique du terme (« a » privatif et « phasein », grec, parler) c’est la suppression du langage ; au sens communément admis il s’agit de l’ensemble des dysfonctionnements du langage oral ou écrit survenant après son acquisition. Elle se différencie des dysphasies qui sont précisément des troubles de l’acquisition du langage oral et/ou écrit. Elle se différencie aussi des dysarthries qui désignent les difficultés d’articulation.

APPAREILLAGE (anglais : Prosthetics, orthetics and technical aids for disabled persons). C’est un terme très général qui désigne tous les dispositifs utilisés pour prévenir, corriger ou compenser des lésions invalidantes (c’est le rôle des orthèses et des prothèses), ou bien pour compenser une limitation fonctionnelle ou encore s’adapter à une situation handicapante : c’est le cas des aides techniques « fonctionnelles » ou « situationnelles ». On utilise souvent le terme d’appareillage « orthopédique » qui désigne plutôt les orthèses et les prothèses.

APPAREILLEUR (anglais : Prosthesist and/or Orthesist). Technicien spécialisé qui construit et adapte l’appareil destiné à une personne handicapée. Sa désignation officielle est « orthésiste-prothésiste » ou « ortho-prothésiste ».

APPARTEMENT DE RÉADAPTATION (anglais : Rehabilitation apartment or independent living apartment). Cette pratique a été initiée par les services de réadaptation médicale nord-américains et tout particulièrement celui de Howard Rusk à New York. Il s’agit d’appartements situés dans les services hospitaliers ou les centres de rééducation, dans lesquels, les personnes handicapées peuvent se réentraîner aux actes de la vie courante pour mieux se préparer au retour au domicile. Ce réentraînement se fait avec la collaboration de la famille qui souvent est hébergée dans l’appartement. Une formule simplifiée est la présence dans les départements d’ergothérapie d’installations de cuisine, de salle de bain, de chambre à coucher, etc. où peuvent s’effectuer des évaluations et des rééducations. La notion « d’appartement thérapeutique » en psychiatrie est différente mais finalement assez proche dans son concept puisqu’il s’agit d’organiser un cadre de vie qui concilie les impératifs thérapeutiques et la vie quotidienne en dehors de l’établissement de soins. Dans ce cas, c’est l’équipe qui sort de l’établissement de soins et partage la vie quotidienne des patients.

APRAXIE (anglais : Apraxia), (de « praxis », grec, mouvement, le « » est privatif). Difficulté ou impossibilité de réalisation d’activités gestuelles plus ou moins complexes telles que faire un salut militaire, un signe de croix, s’habiller, couper sa viande, etc., non expliquées par un déficit musculaire ou un trouble de la compréhension.

ARTHRODÈSE (anglais : Arthrodesis). Blocage d’une articulation instable (du fait de la paralysie des muscles qui la contrôlent) ou détruite (par une maladie rhumatismale par exemple). Une telle intervention nécessite une immobilisation de l’articulation opérée, durant trois mois, elle doit être encadrée par un programme de rééducation. Ce terme s’applique aussi à l’appareillage orthopédique lorsque l’on recherche l’immobilisation d’une ou de plusieurs articulations, on parle alors « d’effet-arthrodèse » (c’est le cas d’un appareil qui bloque un genou paralytique pour permettre la marche).

ATELIER PROTÉGÉ (anglais : Job site adaptation). C’est un lieu d’accueil des personnes handicapées pour lesquelles l’intégration dans un milieu ordinaire de travail s’avère impossible, mais dont les possibilités de travail sont au moins égales au tiers des possibilités communément admises. L’atelier protégé est une entité économique de production qui met les travailleurs handicapés à même d’exercer une activité professionnelle salariée dans des conditions adaptées à leurs possibilités. Ils doivent, en outre, favoriser la promotion des travailleurs handicapés et leur accession à des emplois dans le milieu ordinaire de travail.

ATROPHIE MUSCULAIRE (anglais : Muscular atrophy). Voir « amyotrophie ».

ATTELLE (anglais : Splint). Terme synonyme de celui d’orthèse. Voir ce mot.

ATTITUDE CYPHOTIQUE (anglais : Kyphosis position). Position d’incurvation en avant de la colonne vertébrale que le sujet peut corriger immédiatement.

ATTITUDE SCOLIOTIQUE (anglais : Scoliosis position). Position d’incurvation latérale de la colonne vertébrale que le sujet peut lui-même corriger immédiatement.

AUDIO-PROTHÈSE (anglais : Hearing prosthesis). Appareillage destiné aux mal-entendants. Le terme prothèse est consacré par l’usage. En fait il serait plus approprié ici de parler « d’orthèse » plutôt que de « prothèse », le terme de prothèse s’appliquant davantage, dans ce cas, aux implants mis en place chirurgicalement.

AUTO-ETIREMENT (OU AUTO-ALLONGEMENT) (anglais : Self-stretching). Manœuvre de rééducation dans laquelle le sujet exerce activement (avec ou sans l’aide d’un appareil) ou passivement (sous l’effet du poids de son corps par exemple) une contrainte sur les musccles et les tissus mous qui tend à augmenter leur longueur.

AUTONOMIE (anglais : Autonomy), (de « otos nomein », grec, agir selon ses propres lois). C’est la possibilité pour une personne de réaliser une activité humaine et d’en décider librement. Cette réalisation ne peut, dans certains cas, se faire qu’au prix de la dépendance d’une aide technique ou bien d’une aide humaine.

AUTO-RÉÉDUCATION (anglais : Self-rehabilitation). Ce mot désigne tous les gestes, mouvements ou postures qui sont réalisés dans un but de récupération fonctionnelle par la personne ayant besoin de rééducation, en l’absence d’un médecin ou d’un rééducateur non médecin. Il peut s’agir de la mobilisation préventive des articulations d’un membre paralysé (le membre supérieur d’un hémiplégique par exemple), d’exercices de renforcement de muscles déficitaires (renforcement des muscles fessiers d’une personne ayant une arthrose de la hanche), de la poursuite d’un réentraînement à l’effort sur une bicyclette d’appartement chez une personne ayant subi une intervention de chirurgie cardiologique (pontage des artères coronaires par exemple). L’auto-rééducation est un complément des séances de rééducation ou bien elle constitue, à elle seule, le traitement de rééducation, sous surveillance médicale. Elle est insuffisamment utilisée et constitue une voie de progrès pour la rééducation dans les pays en développement et les personnes géographiquement isolées.

AUTO-POSTURE (anglais : Self-stretching). Manœuvre réalisée par le sujet lui-même dans le but de récupérer des amplitudes articulaires perdues ou bien pour éviter d’en perdre. Ce type de manœuvre de rééducation peut s’intégrer dans une séance de kinésithérapie ou bien faire partie d’un programme d’auto-rééducation.

AUTO-SONDAGE (anglais : Self-catheterization). Technique de rééducation qui consiste à demander au patient de vider lui-même sa vessie en se sondant. Cette technique est utilisée au début de la rééducation des vessies d’origine neurologique pour éviter la mise en place d’une sonde vésicale en permanence et de façon palliative lorsque le résidu, malgré la rééducation, reste trop important ou, encore, lorsque des fuites menacent de survenir.


 

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B

BAIGNOIRE DE RÉÉDUCATION (anglais : Hydrotherapy device). Voir « balnéothérapie ».

BALNÉOTHÉRAPIE (anglais : Hydrotherapy) (du grec « balneos », bain, et « terapein », traiter). On entend avec ce terme toutes les applications des bains au traitement des lésions et des incapacités fonctionnelles. L’eau, surtout si elle est salée, exerce sur les parties du corps qui sont immergées une poussée qui est équivalente au poids de l’eau déplacée (principe d’Archimède). Ceci facilite la mobilisation (kinébalnéothérapie) ; les mouvements effectués dans l’eau rencontrent une résistance qui est plus importante si le mouvement est effectué plus rapidement. La balnéothérapie chaude est une modalité efficace d’application surtout dans les maladies rhumatismales et dans les maladies musculaires ainsi que dans les paralysies. Les modalités d’application font appel à des bains segmentaires (pour une partie d’un membre), à des baignoires, des bassins de marche ou des piscines de rééducation. Des douches, dites « sous-marines », peuvent être associées.

BALEINAGE, BALEINÉ (anglais : Stay), (ex : corset baleiné, anglais : boned corset). Renforcement par une ou plusieurs tige(s) ou « baleine » métallique(s) ou en matériaux plastiques semi-rigide(s) de corsets en toile ou en matériaux synthétiques.

BARTHEL (INDEX DE BARTHEL) (anglais : Barthel index). Méthode de mesure de l’indépendance fonctionnelle et situationnelle d’une personne handicapée, il a été imaginé par Barthel et Mahoney (1965) dans le contexte d’un service de médecine de rééducation accueillant des personnes âgées aux USA. Il a été traduit et adapté en France par C. F. Roques (Toulouse). Le niveau d’indépendance de la personne évaluée est mesuré selon une échelle de O à 100. Pratique, facile àutiliser et fiable, il est insuffisant pour l’application aux personnes ayant des atteintes des fonctions cognitives.

BASSIN DE RÉÉDUCATION (anglais : Rehabilitation pool). Ce terme est habituellement réservé à un espace rempli d’eau, suffisamment profond pour permettre la marche et tous les exercices de rééducation dans l’eau, mais dont les dimensions ne permettent pas la natation.

BÉQUILLE OU CANNE-BÉQUILLE (anglais : Crutch). Dispositif d’aide à la marche équipé d’un appui sur la partie haute du thorax. Ce dispositif est très pratique car il permet de libérer une main sans lâcher la canne (pour ouvrir une porte, par exemple). Elles sont souvent rejetées car jugées trop inesthétiques ou stigmatisantes au bénéfice de systèmes moins efficaces (cannes dites « canadiennes » ou « anglaises »).

BEQUILLAGE (anglais : Crutch walking). Type de marche obtenu en utilisant deux béquilles et en se balançant.

BÉQUILLARD (anglais : Crutch walker). Celui qui utilise des béquilles et se déplace en se balançant.

BILAN (bilan musculaire, bilan uro-dynamique, bilan des fonctions supérieures, bilan des activités de la vie quotidienne) (anglais : Testing). Dénomination très souvent utilisée en médecine de rééducation au détriment de termes plus appropriés tels que : évaluation, mesure ou tout simplement examen.

BIO-MYO-FEED-BACK (du grec « bios », la vie et « mio », le muscle, et de « feed-back », en français : rétroaction). Le principe consiste à donner à la personne qui se rééduque une information, par un signal sonore ou visuel, sur son activité musculaire. Cette méthode est largement utilisée dans la rééducation des muscles du périnée et des sphincters urinaire et anal, dans le traitement de l’incontinence et, d’une façon plus générale, des dysfonctionnements musculaires de cette partie du corps. Elle permet aussi une éducation des sensations musculaires (proprioception). Elle est également utilisée pour éduquer le contrôle musculaire d’une prothèse myo-électrique chez un amputé du membre supérieur et pour la rééducation des paralysés de la face ou des membres.

BLISS (MÉTHODE SYMBOLIQUE DE BLISS) (anglais : Bliss Symbolic method). Méthode d’apprentissage de la communication, mise au point au Canada, utilisant un langage symbolique, destinée à des enfants avec des lésions cérébrales très sévères, responsables de restrictions importantes des aptitudes à l’apprentissage.

BOBATH (anglais : Bobath method). Méthode de rééducation mise au point par deux Anglais qui l’ont initialement appliquée aux enfants avec une lésion du cerveau survenue dans les premiers moments de la vie. Elle est, depuis plusieurs années, très largement utilisée dans la rééducation de conséquences des lésions cérébrales de l’adulte pour lesquelles elle a apporté une véritable révolution dans la conception de la rééducatrion de l’hémiplégique. L’une de ses originalités est de mettre l’accent sur les moyens d’inhiber ou d’empêcher les activités motrices involontaires parasites telles que la spasticité.

BRAILLE (anglais : Braille method). C’est une méthode d’écriture et de lecture inventée par Louis Braille qui utilise un support sur lequel sont imprimés, en relief, les mots selon un code utilisant des points diversement disposés. Il est destiné aux aveugles. Il existe des appareils portables qui permettent, à l’aide d’un poinçon ou d’un clavier, d’écrire en Braille ; il est également possible, à partir de lecteurs optiques (caméras) de transcrire un texte directement en braille. Il est possible aussi, grâce aux photocopieuses en relief, de reproduire des documents en Braille.

BOTULIQUE (toxine) (anglais : Botulinium toxine). Ce produit est récemment utilisé, en injections locales au contact des muscles dans le traitement de certains dérèglements du contrôle musculaire (dystonies), et dans la spasticité.

BOUE (anglais : Mud). La boue chaude, souvent mélangée à de la paraffine (parafango) est traditionnellement utilisée en médecine physique, elle figure parmi les moyens de traiter par la chaleur.


 

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C

CADRE DE MARCHE (anglais : Walker). Voir « déambulateur ».

CADRE ORTHOPÉDIQUE (anglais : Orthopaedic frame). Il s’agit de supports tubulaires modulaires et réglables qui sont utilisés dans diverses circonstances : installation, au lit, d’une traction-suspension d’un membre inférieur récemment fracturé, confection d’un plâtre de correction d’une scoliose (cadre d’Yves Cotrel).

CAGE DE POULIETHÉRAPIE (anglais : Pulley-therapy cage). Dispositif comportant plusieurs panneaux (plafond, parois latérales) de grillage renforcés sur lesquels peuvent être fixées des poulies qui serviront de réflexion aux filins auxquels sont accrochés les membres du sujet rééduqué et des contrepoids (le plus souvent des sacs de sable étalonnés). Voir aussi Pouliethérapie.

CANNE (anglais : Cane). Aides techniques à la marche que l’on peut différencier en :
cannes en « T », ou « cannes simples » avec une simple poignée (qui doit toujours être rectiligne pour assurer une bonne prise) ;
cannes « anglaises » (ou « canadiennes ») avec un appui à l’avant-bras ;
cannes tripodes ou tétrapodes avec trois ou quatre pieds, ce qui augmente la stabilité ; la poignée est en général identique à celle de la « canne en T » ;
cannes-béquilles ou béquilles ;
cannes complexes, spécifiques à divers types de difficultés de préhension (chez les rhumatisants par exemple). Le choix, le réglage, l’adaptation et l’apprentissage de leur utilisation tiennent une place essentielle pour que cette prescription médicale atteigne son objectif.
canne télescopique pour aveugle : canne légère, rétractile, facile à loger dans un sac ou une poche.

CALENDRIER MICTIONNEL (anglais : Micturition calendar). Document sur lequel sont consignées par le patient toutes les informations sur son état mictionnel : heures et volumes des mictions, fréquence et importance des fuites, volume des résidus. C’est un des éléments essentiels de la rééducation vésico-sphinctérienne.

CAPACITÉ(S) FONCTIONNELLE(S) (anglais : Functional abilities or capacities). Ce sont les fonctions physiques et mentales (actuelles ou potentielles) de l’être humain, compte-tenu de son âge et de son sexe, indépendamment de l’environnement où il se trouve. Les limitations des capacités (réelles ou supposées), propres à chaque individu, peuvent survenir à la suite de modifications du corps mais, aussi, du fait d’altérations de sa subjectivité. (Hamonet et Magalhães, 1999).

« CASE-MANAGER » (COORDONNATEUR DE RÉÉDUCATION), CASE-MANAGEMENT (anglais : Case-manager, Case management). Littéralement c’est « l’organisateur » du cas, c’est-à-dire du malade ou de la personne handicapée. Le terme désigne le membre de l’équipe de réadaptation qui a la charge de la coordination des soins et de la réinsertion sociale. En période de soins et singulièrement en milieu hospitalier le coordinateur naturel est le médecin-rééducateur, ultérieurement (en fait le plus tôt possible), deux coordinations sont à mettre en ouvre : celle de la conduite des soins qui est du ressort du médecin, celle de l’intégration sociale qui repose naturellement sur un travailleur social. La connection entre ces deux coordination étant, bien entendu, une condition du succès de la réadaptation.

CDES (Commission départementale d’éducation spéciale) (anglais : Special Education Departmental Committee). Cette commission a été créée par la Loi d’orientation en faveur des personnes handicapées du 30 juin 1975 ; son rôle est d’harmoniser, de conseiller et de décider, en accord avec les parents ou tuteurs pour tout ce qui concerne la rééducation et l’éducation des enfants reconnus comme étant handicapés.

CEINTURE LOMBAIRE (anglais : Lumbar belt). Pièce d’appareillage qui est plus ou moins rigide selon le matériau dont elle est constituée. Elle joue un rôle essentiel dans la prévention du « mal de dos ».

CHAUSSURE ORTHOPÉDIQUE (anglais : Orthopaedic shoe). Ce terme général désigne toutes les chaussures qui ont pour objectif de compenser une déformation du pied, de la prévenir ou de la corriger. Elles peuvent être fabriquées en série (chaussures dites « thérapeutiques ») ou bien, sur mesure, après prescription du médecin.

CHIROPRAXIE (anglais : Chiropraxy), (du grec : « cheiros », la main, et « praxis », mouvement). Ce nom a été donné, aux États-Unis, par son inventeur D.D. Palmer, à un ensemble de méthodes de thérapie manuelle. Les « Chiropractors » (chiropracteurs) constituent, dans certains pays, une profession de santé indépendante bénéficiant d’une autorisation d’exercice et d’une formation particulière. En fait, un très grand nombre des actes thérapeutiques intégrés dans la chiropraxie sont largement utilisés en médecine physique et en kinésithérapie.

CHUTES ET HANDICAP (anglais : Falls and handicap). La survenue de chutes, notamment chez la personne âgée, doit être perçue comme un signal de désadaptation et doit entraîner des mesures appropriées vis-à-vis de la personne, et de son environnement.

COLLECTEUR À URINE (anglais : External urinary collector bag). Dispositif en matériau synthétique destiné à recueillir les urines et relié à la vessie par une sonde ou bien à un étui pénien.

COLLIER CERVICAL (anglais : Cervical collar). Il s’agit d’un appareil orthopédique très simple qui entoure la région du cou sans l’immobiliser totalement comme le ferait une minerve. Il peut être confectionné avec des matériaux plastiques ou plus simplement avec un carton rigide. Cette technique est très utilisée dans le traitement des douleurs cervicales.

COLLIER DE SAYRE (anglais : Sayre collar). C’est un dispositif de cuir ou de toile qui est utilisé pour exercer une traction sur la colonne vertébrale à l’aide de poids ou d’une table de traction.

COLPACK (anglais : Colpack). Sac contenant un produit réfrigéré qui peut être appliqué sur le corps dans le but de réaliser un traitement anti-inflammatoire et/ou antalgique local.

COMMUNAUTAIRE (RÉÉDUCATION COMMUNAUTAIRE) (anglais : Community re-entry Rehabilitation). Cette expression désigne les actions de rééducation et de réadaptation qui prennent appui et se développent dans un cadre communautaire, c’est-à-dire dans le milieu de vie. Ce type d’action a fait l’objet d’une promotion importante par l’Organisation mondiale de la santé en direction des pays pauvres. En France les services de soins et éducation à domicile représentent un bon exemple de ce type de structure dans un pays industrialisé. Il existe également un programme de l’OMS, Réadaptation à assise communautaire (Community based rehabilitation).

CONCENTRIQUE (anglais : Concentric). Cet adjectif signifie qu’une manœuvre de rééducation active se fait en rapprochant les insertions des muscles qui réalisent le mouvement.

CONTENTIONS ÉLASTIQUES (anglais : Elastic compression). Il est convenu de désigner ainsi une famille d’orthèses souples, de plus en plus utilisées, appliquées autour des articulations (par exemple : genou, poignet, cheville...) pour y diminuer les contraintes mécaniques. Elles peuvent être renforcées par des baleinages (ceinture lombaire, genouillère). Elles sont préventives d’une usure articulaire dans les affections rhumatismales, elles sont curatives dans les entorses et tendinites.

CONTRACTION MUSCULAIRE (anglais : Muscle contraction). Elle est à la base de la rééducation motrice. Elle doit être adaptée au type de lésion musculaire et au but recherché. Elle peut être : « isométrique » ou « statique » (sans déplacement articulaire), « isotonique » ou « dynamique » (avec déplacement articulaire), « contrariée » ou « contre résistance » (avec opposition au travail musculaire) « concentrique » (avec rapprochement des insertions musculaires), « excentrique » (avec éloignement des insertions musculaires).

CONTRACTURE (anglais : Spasm). Terme de médecine de rééducation qui désigne des contractions involontaires, parfois douloureuses, qui accompagnent certaines atteintes du cerveau (hémiplégies, traumatismes cérébraux) ou de la moelle épinière (paraplégies). Elles sont l’équivalent de ce que l’on appelle en neurologie la « spasticité » ou « l’hypertonie ». Le terme de contracture ou de « contracturé » est aussi utilisé pour évoquer les sensations musculaires douloureuses qui représentent l’expression symptomatologique d’un très grand nombre d’affections rhumatismales (lombalgies, cervicalgies). Les médecins québécois utilisent ce mot pour désigner les limitations articulaires du fait d’un anglicisme créé par la traduction littérale du mot anglais « contracture » qui signifie : limitation du jeu articulaire.

CONTRÔLE D’ENVIRONNEMENT (anglais : Environment control). C’est le terme général pour désigner les dispositifs qui permettent à une personne, limitée dans ses déplacements, de commander à distance l’ouverture d’une porte ou d’une fenêtre, le fonctionnement d’une lampe, d’un appareil radio, etc.

COQUE MOULEE (anglais : Custom fitted seating System). Appareillage confectionné avec un matériau modelé à chaud sur un moulage du bassin. Il est utilisé pour stabiliser le bassin et permettre la position assise dans les meilleures conditions chez une personne atteinte de lésions musculaires complexes et sévères du tronc et des membres inférieurs.

CORSET (anglais : Brace). Ce terme désigne les appareillages utilisés au niveau du tronc avec des indications diverses : stabilisation d’un tronc paralytique, soutien d’une colonne vertébrale douloureuse, correction d’une scoliose, etc.

COTATIONS MUSCULAIRES (OU « TESTING MUSCULAIRE ») (anglais : Muscle grading) : méthode d’examen clinique permettant de mesurer le travail musculaire de façon très simple, imaginée au début du siècle, par des médecins américains qui traitaient des enfants poliomyélitiques. Une échelle de O à 5 permet d’apprécier l’efficience musculaire. Elle a connu, par la suite, une très grande diffusion et fait maintenant partie de l’examen clinique de base en médecine.

COTATIONS ARTICULAIRES (anglais : Range of motion). Méthode de mesure des angles des articulations selon un système conventionnel qui définit artificiellement une position « zéro », ou « anatomique de Poirier », pour chacune d’entre elles.

COTOREP (Commission technique d’orientation et de reclassement professionnel) (anglais : Vocational and occupational technical committee). Cette commission existe dans chaque département français. Elle constitue un passage obligé pour les adultes qui demandent à bénéficier d’un certain nombre de mesures, prévues par les lois en faveur des personnes handicapées, qui vont de l’attribution d’une carte « station debout pénible » à la réorientation professionnelle.

COURANTS ANTALGIQUES (anglais : Electrotherapy for analgesia). Ce sont des courants électriques continus (voir Ionisation) ou variables qui, appliqués localement, diminuent les sensations douloureuses. Connus de très longue date (ils étaient déjà utilisés par Duchenne de Boulogne en France au XIXe siècle), ils connaissent un regain d’intérêt et d’efficacité avec la technologie des stimulateurs portables (TENS) et les nouvelles connaissances de la physiologie de la douleur (théorie de la « porte ») qui ont débouché sur de véritables techniques de « désensibilisation » par des applications prolongées.

COUTEAU-FOURCHETTE (anglais : Adaptative fork and knife). Aide technique qui permet de découper des aliments et de les piquer pour les manger d’une seule main. Il permet à une personne disposant d’une seule main (un hémiplégique, par exemple) de manger seul, sans l’aide d’une autre personne.

CRÉNOTHÉRAPIE (anglais Thermal springs), (du grec « créné », source et « terapein », traiter). Ensemble des moyens utilisés dans les stations thermales. Ils sont souvent associés à des traitements de rééducation (balnéothérapie en particulier).

CRYOTHÉRAPIE (anglais : Cryotherapy), (du Grec « crios », froid et « terapein », traiter). Utilisation thérapeutique du froid principalement contre les inflammations et contre les douleurs.

CYCLE ERGONOMIQUE (anglais : Ergonomic bicycle or bike). Il s’agit d’une bicyclette sur support fixe, sur laquelle il est possible de faire varier la résistance aux efforts de pédalage de façon à obtenir divers paliers d’efforts.

CYSTOMANOMÉTRIE (anglais : Cystomanometry). Technique de mesure des pressions à l’intérieur de la vessie et, par extension, à l’intérieur de l’urètre. Cet examen contribue, de façon très importante, au choix et au suivi des techniques de rééducation vésicale.


 

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D

DAC (DÉPENDANCE-AUTONOMIE-CAPACITÉS) (anglais : DAD, Dependence, Autonomy, Disabilities). Dispositif d’évaluation tridimensionnelle du handicap mis au point par l’équipe de réadaptation médicale de l’Université Paris 12 Val-de-Marne à Créteil. Il évalue séparément la sévérité des lésions, des atteintes fonctionnelles et des situations de handicap. Pour ces deux dernières, c’est le niveau de dépendance qui est utilisé pour les quantifier. Une adaptation simplifiée a été faite à Porto.

DÉAMBULATEUR (anglais : Walker). Dispositif d’aide à la marche qui assure une stabilisation plus grande que l’usage de cannes ou de béquilles, il peut être articulé et équipé ou non de roulettes.

DÉCHARGE (Rééducation « en décharge ») (anglais : Discharge Rehabilitation). Ensemble des techniques qui mettent en jeu les articulations et les muscles en supprimant ou en réduisant les contraintes exercées sur ces mêmes articulations. L’eau, la pouliethérapie, la main du rééducateur sont les moyens les plus couramment utilisés.

DEFICIENCE (anglais : Impairment, damage, lesion, deficiency). Ce terme désigne une diminution ou une perte. Il est utilisé pour désigner aussi bien les lésions du corps (« déficience motrice ») que les limitations de capacité (« déficience mentale »), il est donc imprécis et ambigu.

DÉFICIT (anglais : Deficiency). Ce terme indique une perte soit au niveau « lésionnel », soit au niveau « fonctionnel » ; on parlera alors de « déficit lésionnel » (par exemple : la perte d’un doigt) ou de « déficit fonctionnel » (par exemple : la difficulté de préhension).

DÉPENDANCE (anglais : Dependance), du latin « dependere », « être suspendu à ». Ce terme revêt aujourd’hui une importance particulière sur le plan socio-économique et entre dans l’intitulé de textes juridiques au bénéfice des personnes handicapées, principalement des personnes âgées. Par dépendance nous entendons l’apport matériel (aide technique ou médicamenteuse), animal (aide animale) ou humain (aide humaine, partielle ou totale) qui permet de compenser la limitation d’une capacité fonctionnelle ou la situation de handicap (microsituation ou macrosituation) dans laquelle une personne peut se trouver. La dépendance ne doit pas être perçue négativement puisqu’elle permet d’accéder à l’autonomie. L’utilisation du terme, aujourd’hui (« personnes âgées dépendantes », par exemple), prend une signification péjorative, voire stigmatisante et il risque de rejoindre d’autres mots qui ont fait beaucoup de mal, tels que : « chronique » ou « incurable ». Il tient une place essentielle dans la métrologie du handicap puisqu’il sert à apprécier quantitativement le degré de sévérité des limitations fonctionnelles ou des situations de handicap.

DÉSENCOMBREMENT BRONCHIQUE (TECHNIQUES DE) (anglais : Bronchus clearing). Ensemble des moyens qui permettent de maintenir ou de redonner une libre circulation de l’air dans les bronches. Le désencombrement peut être « actif », lorsqu’une participation du patient est possible, notamment pour la respiration et la toux (qui est la façon la plus efficace de désencombrer) ; elle est « passive » lorsque le patient ne participe pas, parce qu’il est trop jeune (bébé), inconscient (réveil anesthésique, coma) ou épuisé. Les techniques utilisées vont de la mise en position de drainage par un simple changement de position à l’aspiration bronchique sous fibroscopie.

DÉSINSERTION SOCIALE (anglais : Social desintegration). Ce terme est particulièrement important en médecine de rééducation puisque l’objectif de la rééducation est de la prévenir. On peut parler de désinsertion sociale lorsqu’une pesonne ne peut plus remplir ses rôles compatibles avec ses propres aptitudes et le contexte culturel dans lequel elle se trouve. Elle est parfois masquée sous les apparences d’une pseudo-intégration qui ne fait que marginaliser davantage la personne qui est, en fait, entièrement dépendante d’une institution ou d’autres personnes. C’est le cas de certains « maintiens à domicile », dans lesquels chacune des activités de la vie quotidienne est prise en charge par un intervenant qui se substitue à la personne assistée.

DEUIL DE LA FONCTION PERDUE (anglais : Mourning about a lost of a function). Le terme est en fait emprunté au vocabulaire de la psychanalyse et n’est peut-être pas des plus heureux. Il met cependant l’accent sur l’aspect, probablement le plus important de la réadaptation car il concerne la personne elle-même : c’est la prise de conscience, à un moment donné, qu’un déficit lésionnel et fonctionnel va persister et que la vie ne sera plus comme avant l’événement qui a provoqué les lésions responsables d’une diminution des capacités fonctionnelles.

DRAINAGE LYMPHATIQUE (anglais : Lymphatic drainage). C’est un ensemble de moyens utilisés pour corriger les odèmes d’origine lymphatique, responsables des « gros bras » dans les cancers du sein. Il peut s’agir d’un drainage manuel ou d’un drainage par manchon pneumatique qui ont tous les deux fait la preuve de leur efficacité. Plus récemment, les indications se sont élargies à d’autres causes que les compressions d’origine cancéreuse.

DOMAN (METHODE) (anglais : Doman method). C’est un ensemble de manœuvres, souvent passives, de stimulation plurisensorielle, imaginées par un kinésithérapeute américain, destinées à des enfants présentant des difficultés du développement psycho-moteur. Développée également par Delacato (d’où le nom de méthode Doman-Delacato qui est parfois utilisé), elle impose à l’entourage jusqu’à 12 heures de rééducation par jour. Elle a donné lieu à bien des abus et n’a jamais montré son efficacité. Il est possible avec les moyens de la médecine de rééducation de réaliser des sollicitations du système nerveux central sans avoir recours aux procédés prônés par Doman et Delacato.

DOMMAGE CORPOREL (anglais : Body damage or lesion). Ce terme désigne les lésions provoquées au niveau des organes du fait d’un traumatisme. Il est surtout utilisé dans le domaine médico-légal de la réparation juridique après accident.

DYSFONCTIONNEMENT VÉSICO-SPHINCTÉRIEN (anglais : Bladder and sphincter dysfunction). Ce sont tous les déséquilibres qui peuvent affecter l’équilibre des activités de la vessie et des sphincters urinaires.

DYSURIE (anglais : Dysuria). Difficultés à évacuer la vessie.


 

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E

ÉCHARPE DE MONTRÉAL (anglais : Montreal Sling). Dispositif de support du membre supérieur comportant un anneau formant appui sous le coude et un deuxième anneau fixé au poignet. Elle peut être utilisée dans toutes les déficiences du membre supérieur chaque fois que l’on cherche à décharger le membre supérieur, pour des raisons de confort ou bien pour prévenir une algoneurodystrophie par exemple chez un hémiplégique.

ÉCOLE DU DOS (anglais : Back-school). Ce terme, équivalent de celui des « Back-schools » Nord-américaines, ou suédoises, désigne une méthode éducative dans laquelle un apprentissage des mouvements et attitudes correctes de la colonne vertébrale est effectué en groupe par des médecins, des kinésithérapeutes, des ergothérapeutes, ou des psychomotriciens. Les applications concernent les activités de la vie quotidienne, les gestes professionnels, les gestes sportifs et des activités de loisirs.

ECONOMIE ARTICULAIRE (anglais : Joint protection). Ce terme général désigne l’ensemble des mesures qui permettent d’éviter la survenue de lésions ou l’aggravation de lésions existantes (d’origine rhumatismale, par exemple) par un ensemble diversifié de mesures qui ont toutes, en commun, la réduction des contraintes mécaniques sur les articulations. Il peut s’agir de la réduction d’un poids excessif, du port de contentions élastiques, de l’adaptation des objets usuels, de la modification d’un poste de travail...

ÉDUCATEUR SPÉCIALISÉ (anglais : Counsellor specialized in familial and individual problems of persons with a disability). Il s’agit d’un travailleur social particulièrement formé au conseil éducatif auprès des enfants et des adolescents en difficultés et de leur famille.

EFFLEURAGE (anglais : Stroking massage). Technique de massage appelée aussi « pressions glissées superficielles », qui s’effectue sur la peau, par des pressions douces, peu appuyées.

ÉLECTROTHÉRAPIE (anglais : Electrotherapy). Ensemble des traitements de médecine physique comportant l’application sur le patient d’un courant électrique. Dans le langage usuel, il est fréquent d’utiliser ce mot dans un sens élargi impliquant, par exemple, les radiations électro-magnétiques, les ultra-sons et les traitements par laser.

ÉLECTROCINÉSIOLOGIE (anglais : Electrokinesiology). Ensemble des méthodes d’analyse de l’activité électrique musculaire lors du mouvement.

ÉLONGATION VERTEBRALE (anglais : Spine traction). Technique consistant à exercer sur la colonne vertébrale une force appliquée selon son axe. Les modalités varient en fonction des indications : application de poids reliés par un système de poulie à un collier cervical, utilisation de tables électro-mécaniques spécialement conçues.

ENRAIDISSEMENT ARTICULAIRE (anglais : Joint contracture). Limitation du jeu articulaire.

ENTRETIEN ORTHOPÉDIQUE (anglais : Joint contracture prevention). C’est l’ensemble des moyens qui permettent d’éviter la survenue d’une limitation des amplitudes d’une articulation. Ceci inclut : le positionnement correct des articulations lorsqu’elles sont au repos, les mobilisations articulaires dont la fréquence est adaptée à l’importance du risque, les « postures » régulières et répétées des articulations menacées.

ÉQUIN, ÉQUINISME (anglais : Equinism). Attitude d’abaissement permanent du pied, conséquence du déséquilibre de la balance musculaire du couple releveurs du pied-abaisseurs du pied, au profit des abaisseurs. La ressemblance de cette attitude du pied humain avec le pied du cheval est à l’origine du choix de ce terme qui dérive du latin « equus », cheval.

ERGONOMIE (anglais : Ergonomy) (du grec « ergos », travail, et « nomos », lois). C’est une discipline qui étudie les relations entre les capacités humaines et le travail. Ces principes se sont étendus à d’autres aspects des activités humaines vie quotidienne, école, sports, etc. Ses relations avec la médecine de rééducation et la réadaptation sociale sont évidentes, d’une certaine façon la réadaptation est de l’ergonomie appliquée aux personnes avec des limitations fonctionnelles.

ERGOTHÉRAPIE (anglais : Occupational therapy) (du grec « ergos », travail et « terapein », traiter). Méthode de rééducation et de réadaptation qui a pour particularité de prendre en compte simultanément la limitation fonctionnelle et ses conséquences situationnelles. À ce titre l’ergothérapie est bien une méthode de rééducation « en situation », situations qu’elle reproduit dans l’atelier d’ergothérapie grâce à diverses activités gestuelles telles que le travail du bois, le dessin ou le jardinage, mais elle se doit de faire appel, en priorité, aux activités de la vie quotidienne et professionnelle. La fabrication, l’adaptation d’aides techniques et l’entraînement à les utiliser, ainsi que l’aménagement de l’environnement des personnes handicapées font partie des applications d’une méthode de rééducation encore insuffisamment utilisée. Elle comporte, avec les mêmes principes, ci-dessus évoqués, une application importante en psychiatrie.

ERGOTHÉRAPEUTE (anglais : Occupational therapist). Ce sont des professionnels formés en France dans des écoles (ou instituts) rattachées à des universités, à des hôpitaux ou à des associations privées. Leur diplôme est décerné par le ministère de la Santé. Ils exercent sur prescription du médecin, en médecine de rééducation et en psychiatrie. Voir aussi Ergothérapie.

ESCARRE (anglais : Pressure Sore). C’est une plaie provoquée par une pression trop longtemps prolongée sur la peau et les tissus sous-cutanés, comprimés entre les saillies osseuses et une zone de résistance (matelas et sommier, plâtre d’immobilisation). Elle expose à des complications aussi sérieuses qu’un état infectieux septicémique, elle compromet, ou retarde, les résultats de la rééducation, On dispose aujourd’hui de moyens efficaces de prévention et un tel accident ne devrait plus se produire.

ESPALIER (anglais : Rib stalls). Dispositif de gymnastique et de kinésithérapie qui est constitué de barres parallèles fixées à un mur permettant de faire des exercices d’étirement et de renforcement des membres supérieurs et du tronc.

ÉTIREMENT (anglais : Stretching). L’étirement des muscles a un effet sédatif sur les contractures musculaires, à ce titre il est logique de l’utiliser en rééducation.

ETUI PÉNIEN (anglais : Condom). Dispositif souple entourant le pénis et prolongé par un conduit relié à une poche à urines, utilisé dans l’incontinence.

EXCITO-MOTEURS (anglais : Myolectric stimulation). Courants électriques utilisés pour provoquer la contraction d’un ou plusieurs muscles par stimulation directe du ou des muscles ou par stimulation d’un nerf qui le (ou les) commande.

EXCLUSION (anglais : Exclusion). Ce terme désigne l’absence de participation sociale et l’isolement de la personne (perte du lien social). Les personnes handicapées sont bien souvent des personnes exclues. L’augmentation du nombre de personnes vivant dans des conditions très précaires, souvent à la rue, a induit une tendance récente à leur réserver ce terme. Il y aurait, ainsi, d’une part les exclus et, d’autre part les handicapés. Nous n’approuvons pas cette segmentation.

EXPECTORATION DIRIGÉE (anglais : Directed expectoration). Expectoration obtenue par le médecin, le rééducateur ou l’infirmière après quelques exercices de ventilation dirigée.


 

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F

FACILITATION (TECHNIQUES DE FACILITATION) (anglais : Facilitation technics). On donne ce qualificatif général aux méthodes de rééducation qui utilisent des techniques permettant d’obtenir la mise en activité de muscles qui, autrement, resteraient inactifs ou bien le seraient à un niveau moins important. La méthode la plus démonstrative, à cet égard, est la méthode de Kabat qui utilise des mouvements synergiques musculaires dont beaucoup ont été empruntés aux gestes sportifs.

FAMILLE ET HANDICAP (anglais : Family and handicap). L’importance de la famille est considérable en réadaptation et l’on peut considérer qu’elle fait intégralement partie de l’équipe de rééducation et de réadaptation. Son rôle est toujours difficile, voire douloureux, et les équipes de réadaptation se doivent à la fois de les associer mais sans tout leur demander. La famille est, elle aussi, handicapée et traumatisée, c’est une dimension qu’il ne faut pas négliger dans l’organisation de la prise en charge.

FAUTEUIL-ROULANT (anglais : Wheelchair). C’est une aide technique de suppléance de la marche. Il doit être prescrit après une évaluation précise des besoins, du mode de vie et des capacités de l’usager. Le fauteuil roulant mécanique est activé par un ou deux membres supérieurs à l’aide de mains-courantes ou d’une manette. Il est pliable, transportable et dispose d’accessoires amovibles qui facilitent les transferts et le transport. Il y a actuellement une grande gamme de choix qui permet de procurer à l’usager celui ou ceux (plusieurs sont parfois nécessaires) qui répondent le mieux à son mode de vie professionnelle, quotidienne (conduite de la voiture, par exemple) et de loisirs (sports, par exemple). Certains modèles de fauteuils roulants ne sont utilisés que pour le transport et sont manipulés par un ambulancier ou par un membre de la famille.

FAUTEUIL ROULANT ÉLECTRIQUE (anglais : Electric wheelchair). C’est un fauteuil roulant équipé d’un moteur alimenté par une batterie embarquée. Ces dispositifs ont très largement bénéficié des progrès de la technologie et l’on peut disposer aujourd’hui de systèmes de commande adaptés même pour des personnes ayant de très grandes limitations fonctionnelles (commande par la voix, par des mouvements de la tête ou de l’épaule), l’électronique permet l’assistance du contrôle. On voit, peu à peu, apparaître sur le marché des fauteuils électriques, amovibles, pliables, verticalisateurs.

FAUTEUIL VERTICALISATEUR (anglais : Standing up wheelchair). Dispositif qui permet à une personne assise en fauteuil roulant de se verticaliser seule sur le même fauteuil. Ce dispositif permet donc de bénéficier des avantages de la verticalisation sur le plan physiologique et psychologique mais aussi d’atteindre avec la main des endroits inaccessibles en position assise.

FEEDER (anglais : Feeder). Aide technique supportant l’avant-bras et disposant d’une double articulation qui permet à une personne paralysée d’atteindre la bouche avec sa main et une fourchette, par inclinaison de son tronc. Ce dispositif est utilisé chez des personnes ayant un déficit des membres supérieurs qui les prive de la fonction de positionnement de la main. Il peut être fixé soit sur le bras d’un fauteuil roulant ou sur un plan de travail. Ce peut être un équipement définitif ou un moyen temporaire de rééducation.

FONCTIONNEL (anglais : Functional). Mot-clé fondamental en rééducation. Il a fait l’objet d’un usage abusif dans le vocabulaire médical où il sert à désigner aussi bien la physiologie d’un organe (« fonction cardio-vasculaire »), les aspects d’anatomie animée (« anatomie fonctionnelle »), les symptômes et signes des maladies (« signes fonctionnels ») et en jargon médical le fait que le médecin pense qu’il a affaire à des manifestations psycho-somatiques (« malade fonctionnel »). En médecine de rééducation, le terme de « fonctionnel » devrait être réservé aux capacités ou fonctions qui caractérisent « l’Homme fonctionnel ».

FUITES URINAIRES (anglais : Incontinence). Terme familier pour incontinence.


 

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G

GENOUILLÈRE (anglais : Knee orthesis). Ce terme désigne soit une pièce d’orthèse du membre inférieur placée contre la rotule, soit une orthèse intéressant seulement le genou.

GESTUEL (LANGAGE) (anglais : Signs language). Système de communication utilisant un code gestuel utilisant les deux mains, utilisé par des sourds.

GYMNASTIQUE MEDICALE (anglais : Remedial Gymnastic). Ce terme désignait au XIXe siècle ce qui est devenu la médecine de rééducation. Il est encore utilisé pour désigner des exercices gymniques, le plus souvent réalisés en groupe dans un but thérapeutique. Il a tendance à tomber en désuétude mais les kinésithérapeutes continuent à désigner leur salle de rééducation par le terme de « gymnase ».

GLOBALE (RÉÉDUCATION GLOBALE) (anglais : Total Rehabilitation). Ce terme désigne les méthodes et techniques de rééducation qui sollicitent plusieurs segments corporels ou l’ensemble du corps humain. Ce terme s’oppose à celui de « rééducation analytique ».


 

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H

HANDICAP (anglais : Handicap). C’est un mot d’origine anglaise (« hand in the cap » : la main dans le chapeau) qui est entré dans la langue française par le langage des champs de courses de chevaux. Ce qui nous paraît devoir être retenu de son étymologie c’est qu’il désigne un système d’égalisation des chances dans lequel les plus faibles se retrouvent au même niveau que les autres, « à part égale ». Les situations de handicap naissent de la confrontation (concrète ou non) entre une personne et la réalité d’un environnement physique, social et culturel. Les situations de handicap se rencontrent dans : les actes de la vie courante, de la vie familiale, de la vie de loisirs, dans l’éducation, dans le travail et dans toutes les autres activités de la vie, y compris les activités bénévoles, de solidarité et de culte, dans le cadre de la participation sociale.

HANDICAPÉ (anglais : Handicapped). Ce terme désigne bien entendu une personne en situation de handicap (voir ce mot), il est important de toujours préciser : « pour... ».

HANDICAPOLOGIE (anglais : Handicapology). Néologisme désignant l’ensemble des connaissances sur le handicap, incluant les aspects corporels, fonctionnels (capacités) et situationnels.

HANDICAPOMÈTRE (anglais : Handicapometer). Instrument de mesure du handicap mis au point à l’Université Paris-12 à Créteil et à l’Institut Médico-légal de Porto. Il permet une mesure tridimensionnelle en analysant chacune des composantes lésionnelle, fonctionnelle et situationnelle.

HÉMIPLÉGIE (anglais : Hemiplegia). C’est le déficit d’un hémicorps provoqué par la lésion des voies nerveuses motrices dites « pyramidales » qui ont leur point de départ dans les hémisphères cérébraux (le droit pour la commande de l’hémicorps gauche et le gauche pour la commande de l’hémicorps droit).

« HOMO FONCTIONALIS » « HOMME FONCTIONNEL » (anglais : Functional man). C’est une nouvelle façon, que nous proposons, de caractériser l’être humain à partie de ses capacités ou « fonctions » et non plus en référence à un standard qui est utopique : « l’Homme normal ».

HYDROBALNÉOTHÉRAPIE (anglais : Hydrotherapy). Ensemble des traitements utilisant les propriétés de l’eau comme moyen thérapeutique.

HYDROKINÉSITHÉRAPIE (anglais : Hydrotherapy). Ensemble des techniques de kinésithérapie faisant appel à certaines propriétés de l’eau : décharge d’appui grâce au principe d’Archimède, chaleur, résistance variable à la poussée lors des mobilisations rapides.

HYDROTHÉRAPIE (anglais : Hydrotherapy). Voir Balnéothérapie.

HOTPAC (anglais : Hotpack). Sac rempli d’un gel souple qui a les propriétés de conserver le chaud après avoir été placé dans un bain-marie. Il est largement utilisé comme décontracturant et anti-inflammatoire à action locale.


 

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I

IMPOTENCE (anglais : « Functional limitation »). Ce terme fait partie du langage « fonctionnel », il est généralement associé à « fonctionnelle », il est équivalent de « limitation fonctionnelle » et « d’incapacité ».

INCAPACITÉ (anglais : Disability). L’un des mots-clés, s’il en est, de la rééducation-réadaptation. C’est une perte ou une diminution d’une ou de plusieurs capacités humaines. Ce sont les fonctions physiques et mentales (actuelles ou potentielles) de l’être humain, compte tenu de son âge et de son sexe, indépendamment de l’environnement où il se trouve. Les limitations des capacités (réelles ou supposées), propres à chaque individu, peuvent survenir à la suite de modifications du corps mais, aussi, du fait d’altérations de sa subjectivité.

INCONTINENCE (anglais : Incontinence). Difficulté ou impossibilité de conserver ses urine dans la vessie, l’incontinence peut ne se manifester que dans certaines circonstances telles que l’effort.

INFILTRATION (anglais : Infiltration). Technique d’injection d’un produit actif à l’endroit même de la lésion dans le but d’obtenir à cet endroit un effet contre la douleur, l’inflammation ou encore la spasticité.

INFIRME (anglais : Infirm, crippled). Personne atteinte d’une infirmité.

INFIRMITÉ (anglais : Impairment, Infirmity). (du latin « infinnus » : faible, non « solide », pas « ferme »). Le terme est ancien dans la langue française puisqu’Antoine Furetière dans son « Dictionnaire universel », édité en 1690, définit l’infirme comme... « celui qui a peu de santé. Il se dit de l’esprit comme du corps... ». L’infirmité a depuis changé sensiblement de sens pour signifier une différence corporelle visible ou cachée, perçue par les autres membres de la société comme dévalorisante. Perçu, à juste titre comme dévalorisant, ce terme est de plus en plus tombé en désuétude. Il a pourtant l’avantage de la précision puiqu’il désigne une modification du corps.

INFIRMIÈRE (EN RÉÉDUCATION) (anglais : Rehabilitation nurse). La place de l’infirmière dans le traitement des lésions et des limitations fonctionnelles est de plus en plus importante. Au-delà des soins d’escarres ou urinaires, elle a un rôle essentiel, au quotidien, dans le réapprentissage fonctionnel et le réentraînement aux activités de la vie quotidienne. En hospitalisation, comme au domicile, elle contribue largement au maintien ou à l’acquisition d’un esprit d’autonomie avec une limitation des dépendances humaines. Des formations des infirmières à la rééducation ont été mises en place, des réunions sur le thème du soin infirmier en rééducation sont organisées.

INFIRME MOTEUR CÉRÉBRAL (IMC) (anglais : Child or person with a Cerebral palsy). « Paralysie cérébrale » ; il s’agit ici de désigner les personnes qui ont eu une lésion cérébrale durant la vie fotale, au moment de leur naissance ou encore dans les tout premiers temps de leur vie.

INFIRMITÉ MOTRICE D’ORIGINE CÉRÉBRALE (IMOC) (anglais : Severe cerebral palsy). Ce terme a été consacré par l’usage pour désigner des formes sévères de lésions cérébrales.

INFRA-ROUGES  (anglais : Infra-red). Les rayonnement infra-rouges sont utilisés en kinésithérapie comme moyen d’obtenir de la chaleur. Ils peuvent être associés au massage qui est alors effectué au-dessous de la lampe à infra-rouges. Les effets obtenus sur le muscle semblent moins importants que ceux obtenus par la « chaleur humide » (balnéothérapie chaude, parafango, hotpacks).

INSERTION SOCIALE (anglais : Social integration). C’est l’objectif final de la médecine de rééducation. Elle peut se définir comme une situation d’équilibre harmonieux entre la personne handicapée ou qui l’a été et son environnement humain et physique. Une différence est faite, à juste titre, par certains (H. Lafay), entre la notion d’insertion qui est l’immersion dans le cadre de vie et celle d’intégration qui implique des interactions entre la personne réintégrée et son cadre de vie. La volonté est de mettre ainsi l’accent sur les fausses réintégrations dans lesquelles la personne est marginalisée et en quelque sorte « exclue à l’intérieur » de son cadre social.

INTÉGRATION SOCIALE (anglais : Social integration). Voir Insertion sociale.

INVALIDE (anglais : Disabled person, invalid). C’est l’un des termes historiques et stigmatisants du handicap, il est exactement l’équivalent de ce que nous appelons « incapacité fonctionnelle ou limitation » (voir ce mot).

INVALIDITÉ (anglais : Disability).Voir Invalide.

IONISATION (anglais : Ionisation). Traitement qui consiste à faire pénétrer un produit actif à travers la peau pour obtenir un effet local (le plus souvent antalgique ou anti-inflammatoire), sous l’effet d’un champ électrique continu placé au niveau même de la région à traiter (le plus souvent une articulation).


 

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K

KABAT (anglais : Kabat method). Méthode de rééducation qui a connu une très grande vogue autour des années 1970 et qui est beaucoup moins utilisée aujourd’hui, en raison principalement de la complexité de sa mise en ouvre. Elle fait principalement appel à des manœuvres de facilitation (qui lui ont donné son nom : « facilitation neuro-motrice ») par des mouvements synergiques dont certains sont inspirés des gestes des sportifs. Plusieurs des manœuvres de Kabat sont utilisées, intégrées à un programme de rééducation dans diverses indications mais de façon moins systématique, voire « rituelle » que naguère.

KINÉBALNÉOTHÉRAPIE (anglais : Pooltherapy). Voir Balnéothérapie.

KINÉSITHÉRAPIE anglais : Physiotherapy, Physical therapy). Du grec, « kinesis », bouger et « terapein », soigner). On regroupe sous ce terme un ensemble de techniques de traitement des lésions invalidantes et de réentraînement fonctionnel aujourd’hui très diversifiées puisqu’elles comportent aussi bien les massages, la rééducation musculaire et articulaire, le réentraînement à l’effort, la rééducation vésicale, les traitements par agents physiques, etc.

KINÉSITHÉRAPEUTE (anglais : Physiotherapist, américain : Physical therapist). Professionnel de la santé formé dans des écoles (ou instituts) professionnels agréés par le ministère de la Santé qui délivre le diplôme. Son activité de soins ne peut être réalisée que sur la prescription d’un médecin. Le plus grand nombre des kinésithérapeutes français ont un mode d’exercice libéral. Dans la plupart des pays, au terme de kinésithérapeute on préfère celui de « physiothérapeute ». Voir aussi Kinésithérapie.

KLAPP (METHODE DE KLAPP) (anglais : Klapp method). Technique de rééducation imaginée par Von Klapp, orthopédiste allemand, pour traiter les jeunes scoliotiques. Elle a été directement inspirée à ce médecin par l’observation des ondulations de la colonne vertébrale de son Teckel. Elle se pratique à « quatre pattes » par des mouvements d’élévation des membres que l’on choisit en fonction des groupes musculaires que l’on veut renforcer pour corriger la déformation vertébrale.


 

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L

LANGAGE (RÉÉDUCATION DU LANGAGE) (anglais : Speech rehabilitation or reeducation). La rééducation du langage écrit et parlé constitue l’un des aspects importants de la médecine de rééducation. Les limitations des fonctions de communication sont responsables du plus grand nombre de situations de handicap dans la vie quotidienne et dans la vie professionnelle. Elle fait appel aux méthodes développées dans le contexte de l’orthophonie mais aussi de l’ergothérapie.

LASER (anglais : Laser). Les rayons laser sont utilisés en médecine physique contre la douleur et l’inflammation. Leur efficacité, en tout cas faible, reste discutée.

LÉSION (anglais : Lesion). Modification pathologique du corps.

LÉSIONNEL (anglais : Lesional). Ce terme désigne l’ensemble des atteintes et altérations des organes du corps humain y compris les atteintes génétiques. Il recouvre, pour une grande part, le vieux concept d’infirmité.

LICORNE (anglais : Head stick). Dispositif d’aide à la manipulation utilisé chez des personnes ayant perdu les possibilités de manipuler avec les membres supérieurs. Il s’agit d’une baguette fixée sur le front par un bandeau. Elle permet d’actionner les touches d’un clavier par inclinaison et déplacement latéral de la tête. La ressemblance du dispositif avec la corne d’un animal mythique très populaire lui a fait donner, en France, le nom de « licorne ».

LOGOPÉDIE, LOGOPÈDE (anglais : Logopedia). Terme équivalent à celui d’orthophonie et d’orthophoniste en Belgique et en Suisse notamment.

LOCO-MOTRICITÉ (Rééducation de la loco-motricité-aveugles) (anglais : Blind ambulation training). C’est le nom donné à l’ensemble des méthodes qui consistent à apprendre à un aveugle à se déplacer avec l’aide d’une canne ou d’un chien. Il existe des rééducateurs spécialement entraînés à ce type de rééducation qui peut aussi être confiée à des ergothérapeutes.


 

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M

MAL DE DOS (anglais : Back pain). C’est le nom commun donné à toutes les douleurs de la région lombaire, du bassin ou de la région dorsale. C’est l’équivalent, en anglais, des « back pains ».

MAIN ÉLECTRONIQUE (anglais : Electronic hand). Prothèse complexe de la main, le plus souvent commandée par un signal myo-électrique.

MANIPULATION VERTÉBRALE (anglais : Spine manipulation). C’est une manœuvre effectuée par un médecin sur la colonne vertébrale, après un examen clinique et radiologique rigoureux, dans le but de soulager une douleur vertébrale. C’est un traitement de la douleur et non pas du mécanisme qui l’a déclenchée. Trop souvent répétées elles entretiennent les douleurs probablement par la création ou l’aggravation de micro-lésions. Les manipulations de la colonne cervicale doivent être totalement abandonnées, à cause de la possibilité de provoquer des complications neurologiques très graves ; la prise de tels risques n’est jamais justifiée du fait de la bénignité des lésions traitées, même si elles sont très douloureuses.

MASSAGES (anglais : Massage). C’est un ensemble de techniques qui ont en commun d’exercer par l’intermédiaire des doigts, ou du talon de la main, ou encore d’un appareil motorisé. Ils conservent leurs indications mais il ne sauraient, à eux seuls, résumer une séance de kinésithérapie qui se doit d’impliquer le sujet et de le faire participer.

MASSAGE RÉFLEXE (anglais : Reflex massage). On réserve en général ce nom au massage de Dicke ou « Bindegewebsmassage » décrit au début du siècle en Allemagne. Très peu utilisé aux Etats-Unis, il reste assez populaire en Europe où bon nombre de kinésithérapeutes continuent traditionnellement de le pratiquer. il s’agit d’une technique de sollicitation du tissu conjonctif sous-cutané pour obtenir un effet réflexe dans le dermatome correspondant.

MASSAGE TRANSVERSE PROFOND (anglais : Deep massage). C’est une méthode mise au point par un médecin anglais, James Cyriax, dans le but de traiter les tendinites. Elle consiste à frictionner énergiquement le tendon transversalement durant quelques minutes.

MASSEUR-KINÉSITHÉRAPEUTE (anglais : Physiotherapist (Grande-Bretagne, Canada), Physical Therapist (États-Unis). Voir Kinésithérapeute.

MATELAS ANTI-ESCARRE (anglais : Special pressure sore mattress). Ce sont tous les dispositifs de support qui préviennent efficacement la survenue des escarres. Ce sont les matelas à eau, les matelas de mousse (principalement à « plots »).

MÉCANOTHÉRAPIE (anglais : Mechanotherapy). Ensemble des techniques de rééducation utilisant une « machine à rééduquer » : il peut s’agir d’une bicyclette de rééducation, d’un appareil pour renforcer la musculature des membres supérieurs, pour améliorer le fonctionnement de la cheville, etc. Ils ont leur utilité mais un mauvais usage risque de transformer la salle de kinésithérapie en vulgaire salle de musculation. L’utilisation de nouveaux appareils programmables sur ordinateur (« Cybex » par exemple) a donné à cet aspect, trop souvent galvaudé, de la rééducation une nouvelle orientation (sous la dénomination « d’isocinétisme ») qui est encore freinée par le coup très élevé des appareils.

MÉDECIN-RÉÉDUCATEUR (anglais : Physiatrist). C’est un médecin spécialisé dans les traitements préventifs et curatifs des incapacités fonctionnelles et dans la mise en ouvre de l’adaptation ou de la réadaptation sociale que nécessitent ces atteintes fonctionnelles. La définition officiellement adoptée au niveau de l’Europe et par le Collège national des professeurs français de médecine de rééducation (Limoges-Juin 1993) est la suivante : « Le médecin de médecine physique et de rééducation est le spécialiste qui a pour rôle de coordonner et d’assurer la mise en application de toutes les mesures visant à prévenir ou réduire, au minimum évitable, les conséquences fonctionnelles, physiques, psychiques, sociales et économiques, des lésions corporelles et des incapacités ». Il convient de remplacer déficiences et incapacités par « modifications corporelles des limitations fonctionnelles et des handicaps ».

MÉDECINE PHYSIQUE (anglais : Physical Medicine). Ce terme désigne l’un des aspects de la médecine de rééducation contemporaine. Il met l’accent sur les techniques de traitement faisant appel à l’exercice musculaire, aux appareillages (orthèses, prothèses), aux tractions et manipulations, à l’utilisation des courants électriques. Cette médecine est l’héritière en droite ligne, de la « gymnastique médicale » codifiée par le médecin suédois Lind et organisée, en France, comme spécialité médicale, dès le début du XXe siècle, sous le nom de « kinésithérapie ». Le terme de médecine physique figure dans la nouvelle dénomination de la médecine de rééducation adoptée au niveau européen. Il est peu « porteur » et on doit lui préférer « médecine de rééducation ».

MICRO-SITUATION DE HANDICAP (anglais : Microsituation of handicap). Ce sont des situations ou parties de situations qui ne font intervenir qu’un nombre limité de fonctions (le plus souvent une seule) pour une activité très restreinte. C’est le cas de l’action : piquer un morceau dans une assiette ; alors que manger peut être considéré comme une macro-situation. Cette terminologie est très utile pour analyser une gêne fonctionnelle et pour orienter un programme de rééducation.

MIF (MESURE DE L’INDÉPENDANCE FONCTIONNELLE) (anglais : Functional Independence measurement-FIM). Il s’agit d’un instrument d’évaluation de la dépendance d’une personne handicapée mis au point par le groupe de centres de rééducation réunis par C. Granger de Buffalo aux USA. Il prend en compte un certain nombre de capacités et de situations de la vie courante qui sont quantifiées selon l’importance de la dépendance.

MINERVE (anglais : Minerva brace). C’est une orthèse rigide qui immobilise le cou. Il est possible de la rendre amovible pour faciliter les gestes de la vie quotidienne.

MOBILISATION ACTIVE (anglais : Active motion). Ce sont des mouvements utilisés dans un but thérapeutique. Ils sont réalisés par les contractions musculaires volontaires du sujet rééduqué.

MOBILISATIONS ASSISTÉES (anglais : Assisted motion). Ce sont des mouvements utilisés dans un but thérapeutique avec l’assistance du rééducateur, d’un dispositif mécanique, ou bien dans l’eau (kinébalnéothérapie).

MOBILISATION AUTOPASSIVE (anglais : Self passive motion). Ce sont des mobilisations articulaires réalisées, par le sujet rééduqué sur lui-même, dans un but thérapeutique.

MODIFICATION DU CORPS. C’est le premier niveau de constitution des handicaps. Il comporte tous les aspects biologiques du corps humain, avec ses particularités morphologiques, anatomiques, histologiques, physiologiques, et génétiques. Certaines modifications du corps d’origine pathologique (maladie ou traumatismes) ou physiologique (effets de l’âge, grossesse...) peuvent entraîner des limitations des capacités. On voit donc que les modifications pathologiques ne sont pas les seules en cause.

MOIGNON (anglais : Stump). Segment du membre amputé sur lequel sera fixée l’emboîture de la prothèse. Il doit bénéficier de soins particuliers de façon à bien réussir la jonction membre amputé-prothèse.

MOUVEMENT ACTIF (anglais : Active motion). C’est un mouvement déclenché par une contraction volontaire lors d’une séance de rééducation.

MOUVEMENT ACTIF-AIDÉ (anglais : Assisted active motion). Voir Mouvement actif assisté.

MOUVEMENT ACTIF-ASSISTÉ (anglais : Assisted active motion). C’est un mouvement volontaire assisté par la main du rééducateur ou bien par une suspension (montage de pouliethérapie par exemple) ou encore en mettant le sujet dans l’eau.

MOUVEMENT CONTRARIÉ (anglais : Resistive exercise). Technique de rééducation contre une résistance manuelle par le kinésithérapeute, autorésistance ou instrumentale (poids, appareillage réglable mécanique ou avec asservissement par l’informatique).


 

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N

NEURO-PSYCHOLOGIE (RÉÉDUCATION NEURO-PSYCHOLOGIQUE) (anglais : Neuropsychological rehabilitation). C’est un terme dont l’étymologie est discutable puisqu’il est aujourd’hui incontestable que tous les phénomènes de la pensée ont leur origine dans le cerveau. Initialement il désignait un ensemble séméiologique (c’est-à-dire, dans ce cas, l’ensemble des manifestations touchant les fonctions mentales), utile au neurologue pour l’aider à identifier et à localiser les lésions cérébrales. Le sens s’est élargi à l’évaluation et à la prise en compte, par la rééducation dite « neuro-psychologique des dysfonctionnements cognitifs et affectifs secondaires à une lésion cérébrale ».

NEURO-STIMULATION (anglais : Neurostimulation). Technique de stimulation électrique des nerfs dans un but diagnostique ou de suppléance fonctionnelle (mise en ouvre d’un mouvement dont la commande volontaire est devenue impossible du fait d’une lésion du système nerveux central).

NEURO-STIMULATEUR (anglais : Nerve stimulator). Appareil capable de délivrer des courants électriques variables à effets antalgiques ou moteurs.

NEUROTOMIE (anglais : Neurotomia). Technique de section de filets nerveux utilisée dans le traitement de la spasticité. Les sections sont effectuées à l’aide d’un microscope sur les racines ou les troncs nerveux.

NIVEAU D’ÉVOLUTION MOTRICE (NEM) (anglais : Neuromotor level). Ce terme désigne les caractéristiques fonctionnelles des différents stades du développement cérébral chez l’enfant. Les méthodes de rééducation prônées pour les enfants atteints de lésions cérébrales précoces ont donné et donnent encore une grande importance au fait de respecter ces divers stades dans la progression de la rééducation.


 

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O

ORTHÈSE (anglais : Orthesis). Ce terme désigne un ensemble d’appareillages qui sont appliqués sur le sujet dans le but d’immobiliser (une fracture, par exemple), de stabiliser une articulation, de corriger une lésion (posture d’une articulation enraidie), de protéger une zone fragile ou de renforcer l’efficience musculaire (contentions élastiques). La venue de nouveaux matériaux dont la mise en ouvre ne nécessite pas d’équipements complexes a permis un essor considérable de ce type d’appareillages.

ORTHÈSISTE (anglais : Orthesist). Professionnel de l’appareillage dont le rôle est de fabriquer et d’adapter des orthèses.

ORTHOPHONIE (anglais : Speech therapy) (du grec « ortos », droit, correct et « phonein », parler). C’est l’ensemble des méthodes appliquées à la rééducation du langage écrit et parlé. Dans certains pays francophones (Belgique, Suisse) on utilise le terme de « logopédie » (du grec « logos », la parole et « paidos », l’enfant).

ORTHOPHONISTE (anglais : Speech therapist). Professionnel de la santé exerçant l’orthophonie.

ORTHOPTIE (anglais : pas d’équivalent professionnel, Eyes motions Therapy). Ensemble de méthodes de rééducation des fonctions visuelles.

ORTHOPTISTE (anglais : Eyes motions therapist). Professionnel de la santé, il réalise des évaluations et des rééducations.

OSTÉOME (anglais : Osteoma) Voir Paraostéoarthropathie.

OSTÉOPATHIE (anglais : Osteopathy). C’est le nom donné, au siècle dernier, à une conception de la maladie et de la thérapeutique imaginée par Andrew Taylor Still, en 1855, à Baldwin (Kansas, USA), au moment de l’implantation des premiers « settlers » ou colons sur cet ancien territoire indien. La théorie est fondée sur deux postulats : l’un est que la médecine pratiquée par les médecins formés dans les écoles et facultés de médecine est dangereuse et inefficace (à ce titre le système de l’ostéopathie apparaît comme une « anti-médecine »), le deuxième est que le corps humain est une mécanique parfaite et que toutes les altérations de la santé résultent d’un « mechanical derangement », « a slight anatomical deviation » selon les propres termes de Still. C’est donc à l’ostéopathe de corriger ces « dérangements mécaniques », ces « déplacements minimes des structures anatomiques ». Still résume son rôle dans cette formule imagée : « The osteopath’s business is to know the plumbing of the house of life » (« Le travail de l’ostéopathe est de connaître la plomberie de la maison de la vie »). On peut s’étonner qu’une théorie aussi simpliste et peu scientifique ait pu survivre et prospérer mais, c’est ainsi, et l’ostéopathie a ses adeptes. Il est vrai que, bien souvent, on donne abusivement ce nom à des méthodes de traitement par ailleurs utilisées en médecine de rééducation et en kinésithérapie, ce qui accroît la confusion.

OSTÉOPATHE (anglais : Osteopath). Celui qui pratique l’ostéopathie.


 

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P

PARAFANGO (anglais : Parafango). Mélange de boue et de paraffine utilisé traditionnellement en France et en Italie en thermothérapie.

PARAFANGOTHÉRAPIE (anglais : Parafangotherapy). Mélange de boue et de paraffine traditionnellement utilisé avec succès, en France et en Italie comme moyen de produire de la chaleur.

PARAOSTÉOARTHROPATHIE (anglais : Osteoma). Il s’agit d’ossifications qui peuvent se développer autour des articulations, infiltrant les muscles et les ligaments périarticulaires, pouvant aboutir à des limitations du jeu articulaire ou même à l’ankylose. Leur étiologie reste inconnue mais une meilleure connaissance de leurs circonstances de survenue et des moyens de les prévenir, a considérablement diminué leur incidence lorsqu’une prise en charge est correcte. Elles représentent une complication bien connue en médecine de rééducation, elles menacent plus particulièrement les paraplégiques, les traumatisés cérébraux, les brûlés mais aussi les personnes chez qui on a posé une prothèse totale de hanche.

PÉDICURE-PODOLOGUE (anglais : Podologist). Professionnel réalisant, outre des soins de pédicurie, des orthèses (sur prescription du médecin).

PENDULAIRE (anglais : Swinging). Type de démarche utilisant le balancement des deux membres inférieurs entre deux cannes ou béquilles, ou barres parallèles.

PÉRINÉALE (RÉÉDUCATION PÉRINÉALE) (anglais : Perineal reeducation ou rehabilitation). Ce terme désigne l’ensemble des méthodes de rééducation qui ont pour effet d’améliorer le fonctionnement (rééducation) des muscles périnéaux. Cette rééducation a connu un développement très important, depuis plusieurs années, ce qui a permis d’améliorer considérablement le pronostic des incontinences urinaires et anales et, d’une façon plus générale des insuffisances périnéales grâce à une meilleure connaissance des dysfonctionnements de cette région et au développement de techniques telles que l’électrostimulation et le Bio-myo-feed-back (voir ces termes).

PHÉNOLISATION (anglais : Phenolization). Technique d’infiltration, surtout utilisée aux États-Unis, des points moteurs des muscles ou des nerfs dans le but de réduire la spasticité.

PHYSIATRE (anglais : Physiatrist). Dénomination du médecin-rééducateur au Canada et aux États-Unis. Il est plus facile à utiliser en langue anglaise car proche de « physician », médecin. Ce dernier terme ayant été emprunté au vieux français : « fiziciens » qui se signait avec les « mires » les premiers médecins du Moyen-Âge, que l’on recrutés parmi les ecclésiastiques.

PHYSIATRIE (anglais : Physiatry). Médecine de rééducation, au Québec ce terme anglo-américain a été traduit littéralement par « physiatrie », ce qui conduit presque inévitablement, en France, à la confusion phonétique avec « psychiatrie », comme nous avons pu le constater.

PHYSIOTHÉRAPIE (anglais : 1-Physical agents, 2-Physiotherapy). La coutume est, en France, de désigner par ce terme l’ensemble des traitements par agents physiques et tout particulièrement les traitements électriques. Dans d’autres pays comme le Québec, la Suisse le Liban et la Tunisie, il désigne ce que nous appelons, en France, la kinésithérapie.

PHYSIOTHÉRAPEUTE (anglais : Physiotherapist). Dénomination britannique et canadienne (mais aussi suisse et tunisienne) du kinésithérapeute.

PISCINE DE RÉÉDUCATION (anglais : Rehabilitation pool). Pièce d’eau utilisée pour la rééducation dont la caractéristique est que l’on puisse y nager.

PLATEAU CANADIEN (anglais : Hand rehabilitation canadian board). Nom donné à un plateau en bois percé d’orifices dans lesquels il est possible d’introduire des tiges de bois ou de métal pour immobiliser les doigts de la main de façon à les posturer et à renforcer leurs muscles.

PLATEAU INSTABLE (anglais : Rocker board). Plateau de bois dont une face destinée à reposer sur le sol est recouverte d’un demi-cylindre ou d’une demi-sphère. La personne rééduquée devra contrôler son équilibre lors d’un appui uni ou bipodal sur le plateau. Ces plateaux de Freeman sont un des moyens les plus spectaculaires de la rééducation proprioceptive.

PODO-ORTHÉSISTE (anglais : Foot orthesist). Il s’agit d’un technicien formé à la confection, sur prescription médicale, de chaussures orthopédiques.

POINT MOTEUR (anglais : Motor point). C’est une (ou plusieurs) zone de chaque muscle au niveau de laquelle on obtient la réponse la plus ample pour la stimulation la plus faible. Il répond, en fait, au point de pénétration des filets nerveux des nerfs collatéraux. C’est précisément là qu’il faut infiltrer pour effectuer une phénolisation ou une alcoolisation mais non pas une botulinisation.

PRESSOTHÉRAPIE (anglais : Compression therapy). Technique de traitement des lymphodèmes qui consiste à exercer une pression progressive à l’aide d’un manchon (aux membres supérieurs) ou d’un cuissard (aux membres inférieurs).

PRÉVENTION ARTICULAIRE (anglais : Joint prevention). Ce terme désigne l’ensemble des méthodes qui permettent d’éviter l’installation ou l’aggravation de lésions articulaires invalidantes. Elle regroupe la prévention des enraidissements et déformations articulaires ainsi que les mesures d’économie articulaire (voir ce mot).

PROTECTION ARTICULAIRE (anglais : Joint prevention). Voir Prévention articulaire.

PROPRIOCEPTIVE (RÉÉDUCATION) (anglais : Proprioceptive rehabilitation). Méthode de rééducation qui a pour objectif d’améliorer les performances des systèmes articulaires et périarticulaires qui captent et transmettent toutes les informations sur la position et les déplacements des articulations, ce qui permet des adaptations fines de l’activité musculaire. D’abord utilisée dans la rééducation des entorses, elle a peu à peu trouvé d’autres indications telles que le « mal de dos ». Parmi les techniques utilisées la plus spectaculaire est celle des plateaux instables imaginés par Freeman ; ils permettent de réaliser des exercices d’équilibre progressivement plus difficiles.

PSYCHO-RÉÉDUCATEUR (anglais : pas d’équivalent professionnel, Psycho-rehabilitationist). C’est une des professions dont le champ d’application est la rééducation, elle est spécifiquement française et s’apparente par beaucoup d’aspects à la profession de « Recreation therapist » aux Etats-Unis, le terme de « recreation » ne devant pas être pris dans le sens restreint qui nous est familier depuis l’école de notre enfance, bien au contraire, c’est de « re-création » qu’il s’agit, c’est-à-dire du développement de nouvelles capacités de l’individu dans le sens de la créativité.

PSYCHO-MOTRICIEN (anglais : Psycho-motricist). Ancienne dénomination des psycho-rééducateurs.

PSYCHO-MOTRICITÉ (anglais : pas d’équivalent professionnel ; la profession la plus proche est celle des « Récréathérapeutes » aux États-Unis, « Activity therapy »). Méthodes de traitement réalisées par les psycho-rééducteurs.

POMPE À LIORÉSAL (anglais : Baclofen inthrathecal pump). Dispositif mis en place chirurgicalement et réglé pour distiller le produit antispastique directement au contact de la moelle. Une recharge doit être assurée régulièrement.

PROTHÈSE (anglais : Prosthesis). Appareillage destiné à remplacer une partie manquante de l’anatomie. En médecine de rééducation, il s’agit principalement des prothèses destinées à suppléer les amputations ou agénésies (absence de membre à la naissance) des membres supérieurs ou inférieurs mais le terme est également valable pour désigner les appareillages dentaires ou implantés par le chirurgien pour remplacer une articulation de la hanche, par exemple.

PROTHÉSISTE (anglais : Prosthesist). Technicien formé à la fabrication et à l’adaptation, sur prescription médicale, de prothèses mais aussi d’orthèses.

POSTURE (anglais : Posture). On désigne ainsi la manœuvre qui permet de récupérer les amplitudes articulaires. Elle peut être manuelle, utiliser une table de rééducation avec un système de sangles ou bien une orthèse.

POULIETHÉRAPIE (anglais : Pulleytherapy). Ce terme désigne l’ensemble des techniques, particulièrement développées en France, qui utilisent la suspension d’un segment du corps, par des filins et des poulies à un ensemble de cages grillagées. Elles permettent de supprimer les effets de la pesanteur à l’aide de contre-poids ou bien d’appliquer des forces avec beaucoup de précision sur une partie du corps.

PSYCHOLOGUE EN RÉÉDUCATION (anglais : Rehabilitation psychologist). Le rôle de psychologues bien formés aux méthodes et adhérant à la démarche de réadaptation est de plus en plus utile dans les équipes de rééducation. C’est véritablement une nouvelle formation qu’elles doivent acquérir dans le domaine de la médecine de rééducation.


 

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Q

QUADRUPÉDIE (anglais : Quadrupedy). Voir Méthode de Klapp.

QUALITÉ DE VIE (anglais : Quality of life). C’est un nouveau concept qui prend en compte l’appréciation du sujet sur son état de santé. Dans ce sens il est proche du concept de handicap et de réadaptation qu’il vient compléter.


 

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R

RÉADAPTATION (anglais : Rehabilitation). Mot-clé de la médecine de rééducation, il désigne le versant social de cette pratique médicale, incluant la notion de compensation, mais aussi sa dimension éducative. L’adjonction de « sociale » met l’accent sur le premier aspect, celle de « fonctionnelle » met l’accent sur le deuxième aspect.

RÉADAPTOLOGIE (anglais : Readaptology). Néologisme utilisé pour désigner l’ensemble des connaissances concernant la réadaptation.

RÉADAPTATION PROFESSIONNELLE (anglais : Occupational Rehabilitation). Ensemble des activités qui ont pour but la réinsertion professionnelle. Ce terme général s’applique particulièrement à la réinsertion professionnelle des personnes handicapées.

RÉCUPÉRATION LÉSIONNELLE (anglais : Lesional recovery). Récupération des lésions.

RÉCUPÉRATION FONCTIONNELLE (anglais : Functional recovery). Recupération des capacités fonctionnelles.

RÉCUPÉRATION SITUATIONNELLE (anglais : Situational recovery). Récupération d’une plus grande autonomie sociale.

RÉCIPROCATOR (anglais : Reciprocatory brace). Appareillage de marche destiné à des enfants atteints d’un déficit des deux membres inférieurs.

RECRÉATION (anglais : Recreation therapy). Ce terme est en fait ici un américanisme et ne doit pas être pris au sens usuel, en France, qui est celui des milieux scolaires. Il s’agit en fait de « re-création », c’est-à-dire d’activités qui contribuent à redonner à la personne handicapée une nouvelle façon d’être et d’effectuer un nouveau démarrage dans la vie.

RÉÉDUCATION (anglais : Reeducation, medical rehabilitation). C’est une méthode de traitement qui a pour objet le maintien, la récupération ou la compensation des fonctions indispensables à la vie de relation, menacées, diminuées ou perdues. Selon les cas, elle s’appliquera aux lésions (rééducation lésionnelle) ou aux fonctions elles-mêmes (rééducation fonctionnelle).

RÉÉDUCATION VÉSICO-SPHINCTÉRIENNE (anglais : Bladder and sphincter rehabilitation). Voir Vésico-sphinctérienne (rééducation).

RÉÉDUCATION À L’EFFORT (anglais : Effort rehabilitation). Méthode de rééducation qui a pour objectif la récupération des capacités à réaliser ou à maintenir un effort sans être freiné par les manifestations de fatigue. Elle a été particulièrement codifiée pour le réentraînement des personnes atteintes de cardiopathies mais elle a beaucoup d’autres applications en rééducation, notamment sur les sujets atteints de maladies sévères et après les arrêts d’activité très prolongés, les personnes avec atteinte neurologique, les rhumatisants, les lombalgiques.

RÉHABILITATION (anglais : Rehabilitation). Anglicisme équivalent à réadaptation.

RÉINSERTION SOCIALE (anglais : Social reintegration). Voir Insertion sociale.

RÉINTÉGRATION SOCIALE (anglais : Social Integration). Voir Insertion sociale.

RENFORCEMENT MUSCULAIRE (anglais : Muscle strengthening). Ensemble des techniques de rééducation qui permettent d’augmenter la force musculaire.

RELAXATION (anglais : Relaxation). Les méthodes de relaxation utilisées en médecine de rééducation appartiennent au groupe dit de « training autogène » qui a été codifié initialement par Durand de Boussingen à Strasbourg. Bien appliquée elle peut être très utile en association à la rééducation vésicale, à la rééducation respiratoire et chez certains lombalgiques.

RÉTRO-CONTROLE (anglais : Bio-feed-back). Voir Bio-myo-feed-back.


 

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S

SCOLIOSE (anglais : Scoliosis). Déformation(s) latérale(s) et permanente(s) de la colonne vertébrale.

SCOLIOTIQUE (ATTITUDE SCOLIOTIQUE) (anglais : Scoliotic position). Déformation de la colonne vertébrale analogue à celle d’une scoliose mais qui peut être effacée par la manœuvre du déroulement antérieur du rachis dans laquelle le médecin se place devant la personne examinée.

SEMELLE ORTHOPÉDIQUE (anglais : Shoe insert). C’est une orthèse plantaire qui a pour effet de prévenir une déformation du pied, de le stabiliser ou de compenser une inégalité de longueur des membres inférieurs. Elles peuvent être utilisées dans des chaussures ordinaires ou bien venir compléter un appareillage par chaussure orthopédique.

SENSIBILITÉ (RÉÉDUCATION) (anglais : Sensory rehabilitation). Les méthodes de rééducation de la sensibilité incluent les méthodes de rééducation proprioceptive (sensibilité profonde) et des méthodes analytiques et globales qui permettent d’améliorer la sensibilité superficielle cutanée. On peut les rapprocher des méthodes utilisées dans la rééducation des aveugles.

SEXUALITÉ (RÉÉDUCATION DE LA SEXUALITÉ) (anglais : Sexuality Rehabilitation). Principalement destinée aux personnes des deux sexes ayant eu une lésion de la moelle épinière, cette rééducation dispose aujourd’hui de moyens qui combinent des techniques d’application locale et une démarche plus globale sexologique.

SIÈGE CATAPULTÉ (anglais : Lift-seat). Siège muni d’un dispositif de ressort qui propulse, lorsqu’il est déclenché, le sujet en position debout. Il peut rendre des services à des personnes qui ont des difficultés à passer de la position assise à la position debout du fait d’une atteinte de la hanche (coxarthrose) ou d’un déficit des muscles des racines (dystrophie musculaire).

SIGNES (LANGUE DES SIGNES) (anglais : Signs language). Voir Langage gestuel.

SITUATION DE HANDICAP (anglais : Handicap situation). Voir Handicap.

SITUATIONNEL (anglais : Situational). Tout ce qui correspond aux situations de la vie.

STATIQUE (anglais : Isometric). Technique de rééducation dans laquelle les contractions musculaires ne provoquent pas de déplacement du segment de membre sur lequel les muscles contractés s’insèrent.

STATIQUE INTERMITTENT (anglais : Isometric intermittent muscle contraction). C’est la méthode de musculation la plus courante et la moins nocive. Mise au point par O. Troisier, elle consiste à réaliser des contractions musculaires sans entraîner de déplacement articulaire, séparées par des temps de repos doubles du temps de travail musculaire. La durée des contractions est habituellement de 7 secondes.

STIMULATION ÉLECTRIQUE (anglais : Electrical stimulation). Utilisation de courants électriques pour obtenir une contraction musculaire ou solliciter les voies sensitives dans un but diagnostique ou thérapeutique.

STIMULATION ÉLECTRIQUE FONCTIONNELLE (anglais : Functional electrical stimulation). Ce nom est donnée à une technique qui consiste à stimuler un muscle qui ne répond plus aux commandes centrales au moment de la marche ou plus rarement pour le membre supérieur. Les électrodes de stimulation sont externes mais des implantations chirurgicales avec programmation de la marche ont aussi été réalisées.

STIMULATEUR PORTABLE (anglais : Portable stimulator). Il s’agit d’un appareil de stimulation électrique musculaire ou cutanée qui peut être placé dans les vêtements de l’utilisateur.

SUBJECTIVITE (le point de vue de la personne en situation de handicap) (anglais : Subjectivity). Ce niveau comporte le point de vue de la personne, incluant son histoire personnelle, sur son état de santé et son statut social. Il concerne tous les éléments subjectifs qui viennent compromettre ou supprimer l’équilibre de vie de la personne. Il représente le vécu émotionnel des événements traumatisants (circonstances d’apparition et d’évolution, annonce et prise de conscience de la réalité des faits et acceptation de vivre avec sa nouvelle condition).

SYNTHÈSE VOCALE (anglais : Speaking communication device). Reproduction de la voie humaine par la manipulation d’un clavier. Cette technologie qui en est à ses débuts peut rendre de grands services dans certaines atteintes très sévères du langage oral.


 

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T

TESTING MUSCULAIRE (anglais : Muscle testing). Voir Bilan.

THALASSOTHÉRAPIE (anglais : Sea hydrotherapy) (du grec « talassa », la mer et « terapein », soigner), c’est l’utilisation du milieu marin comme moyen thérapeutique. En rééducation le principal intérêt est l’utilisation de l’eau de mer pour la kinébalnéothérapie. Les autres aspects de la thalassothérapie relèvent davantage des thérapies de détente et de confort que de la rééducation, mais elles ont aussi leur intérêt.

THERMALISME (anglais Thermal springs). C’est l’utilisation des eaux thermales dans un but thérapeutique. Beaucoup de stations disposent d’installations de rééducation avec balnéothérapie qui peuvent être utilisées conjointement aux cures thermales.

THERMOTHÉRAPIE (anglais : Thermotherapy) (du grec « termos », chaleur et « terapein », soigner). C’est l’utilisation de la chaleur surtout pour ses propriétés décontracturantes et vaso-dilatatrices.

TIERCE PERSONNE (anglais : Human aid). Voir Aide humaine.

TOXINE BOTULIQUE (anglais : Botulism toxin). Il sagit d’une technique d’injections musculaires proposées pour le traitement de mouvements anormaux, de dystonies et de la spasticité.

TRACTIONS CERVICALES (anglais : Cervical spine traction). Technique qui connaît beaucoup d’indications dans la rééducation des cervicalgies. Elle consiste à exercer une traction progressive dans l’axe de la colonne cervicale à l’aide d’une table à traction motorisée ou bien de poids.

TRACTIONS VERTEBRALES (anglais : Spine traction). Voir Élongation vertébrale.

TRAUMATISME (anglais : Injury, Trauma). Ce terme indique l’implication corporelle avec ou sans dommage à l’occasion d’un accident.

TRAVAILLEUR SOCIAL EN RÉADAPTATION (anglais : Rehabilitation Social worker). Il s’agit des assistantes sociales, des éducateurs spécialisés et des autres professions du travail social qui sont impliquées dans la réadaptation. Leur rôle est essentiel dans une équipe de médecine de rééducation.


 

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U

URO-DYNAMIQUE (anglais : Uro-dynamic). Méthode d’investigation, par mesure des pressions dans la vessie et dans l’urètre, des dysfonctionnements vésico-sphinctériens. Elle est très souvent nécessaire avant d’entreprendre une rééducation vésicale qu’elle permet de guider et d’évaluer.

ULTRA-SONS (anglais : Ultra-sound). Vibrations mécaniques utilisées pour traiter certaines inflammations superficielles (tendinites par exemple).

ULTRA-VIOLETS (anglais : Ultra-violet). Les traitements par lampe à ulta-violets, autrefois très utilisés dans le traitement du rachitisme, ont conservé des indications en dermatologie. C’est dans ce contexte qu’ils gardent des indications en médecine de rééducation dans le traitement des escarres.

UTAH (BRAS DE L’UTAH) (anglais : Utah arm). Prothèse du membre supérieur très perfectionnée à commande myoélectrique, avec mouvements programmés, réalisée dans une université de Salt Lake City (Utah) aux États-Unis.


 

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V

VÊTEMENTS COMPRESSIFS (anglais : Compressive clothes). Ils sont confectionnés sur mesure et utilisés pour prévenir l’apparition de cicatrices hypertrophiques principalement chez les brûlés.

VERTICALISATEUR (anglais : Standing up device). Dispositif permettant d’obtenir la station debout chez une personne qui a perdu cette fonction (paraplégique par exemple), conçu de telle sorte que l’utilisateur puisse passer seul d’un siège au verticalisateur.

VERTIGE (RÉÉDUCATION DES VERTIGES) (anglais : Dizziness or Vertigo Rehabilitation). Les vertiges peuvent bénéficier d’une rééducation particulière dans laquelle les mouvements oculaires tiennent une grande place.

VÉSICALE (RÉÉDUCATION VÉSICALE) (anglais : Bladder reeducation or rehabilitation). Voir Vésico-sphinctérienne (rééducation).

VÉSICO-SPHINCTÉRIENNE (RÉÉDUCATION) (anglais : Bladder reeducation or rehabilitation). Ensemble des moyens d’éducation, de traitements médicamenteux, de rééducation périnéale, de sondage, etc. qui contribuent à redonner à la vessie son double rôle de contention et de vidange.